Lumiere

La mort est en toi,

J’me demande bien pourquoi.

N'as-tu pas le courage

De vaincre ta propre rage ?

Je suppose que j'aurais dû deviner

Que tu te sentais bizarre,

Mais je n'aurais jamais pu m'imaginer

Que tu serais dans mes bras.

Si tu veux t'en sortir,

Suis ta propre lumière.

Ne laisse pas la chance partir,

Elle te dira quoi faire.

La mort ne sort plus de ta mémoire,

Ne t'éloigne jamais de l'amour.

Même caché derrière le brouillard,

Tu trouveras ta propre route.

Même envahi par la peur,

Tu n'as plus de coeur.

Ne perds pas ta joie de vivre,

Il faut que tu survives.

Si tu veux t'en sortir,

Suis ta propre lumière.

Ne laisse pas la chance partir,

Elle te dira quoi faire.

Guerre Civile

Dans leurs grands yeux vides

Sur des photos en noir et blanc

Leurs visages ridés

Remplis parfois de sang

Comme le souffle d’une bombe

Troublant le quotidien

Les soldats de l’ombre

Les traquent comme des chiens

Leurs âmes si fragiles

Les poussent à fuir au loin

Les bruits d’une guerre civile

Grondent chez nos voisins

Priez, pour ces enfants

Qui sont loin de chez eux

Priez pour leurs parents

Perdus parmi nos dieux

Aujourd’hui, aujourd’hui,

Aujourd’hui la guerre fait rage

Dans nos campagnes, dans nos villages

Ces enfants vont combattre

Une nation souillée,

Par l’odeur du sang

Les chenilles d’acier,

Roulent sur des innocents

Les tirs de missiles

Éclairent parfois le ciel

Détruisant des villes

Les pleurs d’Ézéchiel

Mercenaires du diable

Marchant sur tous ces corps

C’est inévitable

Ils aiment semer la mort

Priez, pour ces enfants

Qui sont loin de chez eux

Priez pour leurs parents

Perdus parmi nos dieux

Aujourd’hui, aujourd’hui,

Aujourd’hui la guerre fait rage

Dans nos campagnes, dans nos villages

Ces enfants vont combattre

Dolphy

Dans la brume

Le long des côtes

Un cri lointain

Retentit avec l’écume

De yeux grands bleus, s’ouvrirent

C’était la première fois qu’il voyait dans l’océan

Comme le vent

Le temps passe

Et rien n’efface,

le sourire de deux enfants

Qui s’aiment autant, que deux êtres

Qui sont sur terre heureux, amoureux et passionnés

Et puis un jour, dans le chaos

Le grand filet, vient emporter

Son bel amour, qui dans les eaux

Va lui crier bien plus fort, que les moteurs du bateau

Attends-moi

Les flots me porteront

Attends-moi

Je reviendrai bientôt

Souviens-toi

Qu’une larme de dauphin,

versée dans la mer,

ne se voit pas

Attends-moi

Les flots me porteront

Attends-moi

Je reviendrai bientôt

Souviens-toi…

L'Ange Noir

Petit morceau de métal

Infiltré dans mes veines

Liquide vicieux et fatal

Sorti de ma haine

Les yeux clos, tout est bleu

Injection de poison

Je m’évade d’une prison

Je m’envole vers les cieux

Ho ho hoho

Ho ho hoho

Hohoho ho ho

Ho ho hoho

Ce liquide noir m’envahit

Le réveil risque d’être brutal

Je cherche un souffle de vie

Au pays du mal

Mon âme pleure, mon coeur bat

Je descends voir l’empereur

Dans ce monde de terreur

Je suis fait comme un rat

Ho ho hoho

Ho ho hoho

Hohoho ho ho

Ho ho hoho

La sensation a disparu

Tous ces anges m’appellent

Toutes ces voix, qui l’aurait cru

Ils s’emmêlent

Le temps s’arrête

Plus d’espace

Je remonte en surface

Les aiguilles dans ma tête

Cette vie qui s’efface

Ho ho hoho

Ho ho hoho

Hohoho ho ho

Ho ho hoho

Gina

Ce matin au réveil

C'était décidé

J'partais m'engager dans l'armée

Quitte le vieux Marseille

C'était écrit

J'partais cinq ans tant pis

Ce matin sans soleil

Tu avais décidé

Que tu pouvais m'aimer

Tu traverses les ruelles

Pour me retrouver

Les amarres sont déjà larguées

Le navire s'appelle VICTORY

HO HE HO

Il va essuyer des tempêtes

Tu as essayé, je regrette

Et dire, ça aurait été le paradis

Le paradis

Gina, ne pleure pas

Gina, t'en va pas

La mer se balance

À quoi, tu penses ?

Écoute plutôt notre chanson

Gina, ne pleure pas

Gina, ne crois pas

Que tous les marins

Sont des requins

Regarde plutôt l'horizon

Et prends ma main

Accordéon

Chaque soir, je me dis

C'était destiné

En mer, mon coeur s'est brisé

Le travail, la patrie

C'était tellement mieux

J'prennais cinq ans merci

Chaque soir, tu te dis

Tu étais destiné

A ne plus jamais m'oublier

Le travail et l'ennui

Enfouit dans tes yeux

Cinq ans après, je resurgis

Gina, ne pleure pas

Gina, t'en va pas

La mer se balance

À quoi, tu penses ?

Écoute plutôt notre chanson

HO HO

Gina, ne pleure pas

Gina, ne crois pas

Que tous les marins

Regarde plutôt l'horizon

Et prends ma main

Accordéon